L'Escrime Artistique

Les premiers membres de la Troupe de la Brette Noire étaient des pratiquants chevronnés de l’Escrime Artistique. Une fois cela dit, ça ne vous explique pas véritablement ce qu’est l’Escrime Artistique.

L’Escrime Artistique est une matière ambivalente, certains la considèrent comme un sport, d’autres plutôt comme un art, la vérité c’est qu’elle est les deux.  
L’Escrime Artistique au même titre que l’escrime dépend de la Fédération Française d’Escrime, mais également de l’Académie d’Armes de France.

La pratique de l’Escrime Artistique se fait sous la direction d’un Maître d’armes et son enseignement comporte deux grandes parties :



L’enseignement théorique :

C’est, tout d’abord, le moment durant lequel le Maître d’armes initie les élèves à l’escrime traditionnelle et ancienne commence avec des bâtons ou des cannes, qui sont les premiers pas obligatoires avant l‘utilisation des armes. Où attaquer ? Comment parer ? Quels coups sont possibles ? Lesquels ne le sont pas ? C’est à ces différentes questions que l’enseignement théorique répond. Cet enseignement de l’escrime passe forcément par un enseignement de l’histoire et de l’usage des différentes armes, car cela est entendu on ne se bat pas de la même manière avec une masse d’armes et avec un fleuret.
La section Escrime Artistique du Levallois Sporting Club a la particularité rare en France de proposer à ses élèves un enseignement allant de l’Antiquité jusqu’au XIXème siècle, par un Maître d’armes Expert d’Escrime Artistique et de Spectacle (titre décerné par l’Académie d’Armes de France)  : Jean-Louis Bouglé.
L’enseignement théorique est donc celui que donnaient les anciens Doctori des écoles de gladiateurs, ou encore celui des fameux Maîtres d’armes du Moyen-âge ou de la Renaissance.

Il faut néanmoins bien rappeler que l’Escrime Artistique est un sport et qu’en cela les pratiquants sont des passionnés, n’ayant pas envie d’en découdre avec un tiers mais d’apprendre l’art ancien de l’escrime. C’est dans cet optique que l’enseignement artistique prend tout son sens.

L’enseignement artistique :

Rappelons que l’Escrime Artistique possède à même titre que tous les sports des Championnats et que si le but n’est pas de marquer des touches, il faut quand même se battre. Les championnats ont lieu dans des salles de spectacles ou bien dans des gymnases, chaque troupe participante peut présenter un numéro dans les diverses catégories possibles, d’abord selon le nombre de participants au numéro : solo, duo, troupe, mouvement d’ensemble ; puis selon l’époque : Médiéval (contenant l’Antiquité), Grand Siècle (contenant les cinq siècles de la Renaissance au Monde Contemporain) et l’Intemporel (fantastique).


Ainsi l’on comprend mieux que la pratique de l’escrime artistique vise à mettre en scène des cascades et des spectacles de combat. Dans l’enseignement théorique dont nous avons déjà parlé s’imbrique donc forcément l’enseignement artistique, car le pratiquant doit se poser de nouvelles questions : comment faire croire que j’ai blessé mon adversaire ? Que je suis blessé ? Comment ne pas faire mal à mon coéquipier ? Comment mourir sur scène sans aucun risque ? 


Ce n’est pas un véritable combat, ce n’est pas non plus simplement la récitation de plusieurs techniques, la pratique de ce sport doit aboutir à la réalisation d’un spectacle, mis en scène, joué et incarné par les escrimeurs.
Les deux pratiquants, dans le cadre d’un duel, ne sont en aucun cas des adversaires, c’est même nécessairement le contraire, les deux coéquipiers doivent se devoir une confiance mutuelle forte pour que les numéros soient réussis tant pour eux que pour le public qui demeure le seul juge immuable et impartial de l’Escrime Artistique. 

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